LA HALLE
La halle de Ludes se trouvait construite sur le terrain du marquis de Sillery. On la voyait en haut du village, vis à vis André Jupin. Sa place était enclavée dans le parc de Mr Gaidoz. Les seigneurs y entendaient les doléances du peuple. Cet édifice fût incendié lors de la révolution en 1793. Ce feu, allumé dans la halle même, consuma en même temps : couronne d'exposition du St Sacrement, papiers de la Fabrique, titres de l'église, titres des seigneurs, enfin tout ce qui aurait pu nous intéresser du passé.
L'ANCIEN CIMETIERE
Il s'étendait autour de l'église. Ses murs de clôture n'avaient rien d'agréables et leur couleur était plutôt triste. Son terrain était accidenté et un peu petit. Une simple croix de fer plantée à peu près en son milieu, veillait au sommeil de nos ancêtres dont les monuments funéraires n'offraient rien de bien particulier.
Il fût désaffecté en l'an 1872. Maintenant, où s'élevaient croix et pierres tombales, ne subsiste qu'un tertre de pelouse, limité sur trois côtés par un mur de soutènement.
Les deux portes qui le fermaient ont également disparues à cette date.
En avant de l'entrée principale de l'ancien cimetière, se trouvait un porche dit "du petit St Jean" où le Temple rendait la justice.
Ce n'était qu'un toit à quatre faces couvert de tuiles, supporté à même par les murs d'enceinte et par deux poteaux en avant, placés sur un des neufs degrés qui conduisaient au cimetière, en abritant les gradins du haut. Une porte de bois en assurait la fermeture. Le tout d'une simplicité excessive et vieux comme "Hérode". Une seconde porte se trouvant face opposée était surmontée d'une niche contenant une vieille statuette de Saint Jean Baptiste.